La presse en parle …

LE MONDE LIBERTAIRE
En attendant Godot… Isabelle Sprung.
lien de l’article https://monde-libertaire.net/index.php?articlen=5308

L’EXPRESS
« Isabelle Sprung, comédienne pleine de punch »

LE FIGARO
« Avec sa voix, drôlissime dans les aigüs, Isabelle Sprung se détache de cette joyeuse bande. »

THEATREONLINE
« Une hystérique parmi nous Ce qui est sûr, c’est qu’ Isabelle Sprung, qui a fait ses classes au Cours Simon avec l’humoriste Sophie Forte, ne manque pas d’énergie. Une graine de comique est en train de naître Elle a des airs de Anne Roumanoff et des allures de jeune fille attardée qui ne sait pas trop quoi faire de son corps. On la sent bien sur scène, à l’aise dans ses baskets. Elle bouge, saute, se contorsionne dans tous les sens avec une énergie qui en fatiguerait plus d’un. Isabelle Sprung ne laisse pas indifférent le public et nous plonge parfois dans un univers franchement délirant. Il s’agit d’une comique en train de naître, et ça, ça ne se discute pas… »

UNE ZAZA DE FOLIE
« Débarquée tout droit de la capitale avec sa Zaza sur le retour, Isabelle Sprung a embarqué les spectateurs de l’Arlequin dans un délire aux mille facettes.

Une fille de l’Est complètement à l’Ouest c’est ainsi qu’aime à se présenter Isabelle Sprung. Et il faut bien admettre que cet autoportrait de celle qui se fait appeler Tata Zaza sur scène est en fait plutôt très réaliste car, la Zaza, elle n’hésite pas à mettre à mal tous les codes. A commencer par son entrée en scène en forme de rappel de fin de spectacle. A suivre par une minute de silence pour les femmes ménopausées. A suivre encore son incroyable facilité à jongler entre élucubrations déjantées et interprétation de Chopin au piano. Il faut dire aussi qu’elle avoue avoir doublé des films pornos allemands alors qu’elle était vierge…

Une heure durant Isabelle Sprung  embarque son public sur le bateau ivre des délires d’une artiste en folie créatrice avec pour seul bagage une petite culotte prise pour le voyage. Elle le fait avec la tendresse d’une « femme fatale qui s’épile » et à qui l’on « donnerait le Bon Dieu sans compassion ». Avec elle les codes de la bonne conduite et les faux-fuyants sont mis à mal. Un peu comme si « la ride qui se plisse avec l’usure du temps » n’avait pas d’emprise sur elle. Ce qui lui permet d’aller allégrement chercher un célibataire dans le public sans « gras qui pendouille » et sans « cellulite qui chatouille » tout en faisant l’apologie de « la rondeur qui était l’écriture des beautés du XVIIIe ».

Entre libido, glycémie, fatalisme délétère des mesures libertaires, poésie vénale, amour au mur des lamentations et sonate au clair de lune, il y a une foultitude de pas que l’artiste franchit à chaque fois avec légèreté. A la fois dans le geste et dans le mot. C’est tout à la fois du « standing-walking » et du « entrez en transe ». Réflexions et élucubrations déjantées sortent et roulent à flot continu vers un public qui en vient parfois à se demander jusqu’où tout cela va-t-il aller. En fait, tout simplement vers « une heure de rire qui vaut un bon steak » ! »

Louis Lefèvre

THÉÂTRE AU VENT – ACTUALITÉS THÉÂTRALES
DE FRÉ
HEL A NOS JOURS AU CONNETABLE – 2018
Comédienne, clown, poétesse, lectrice (et chanteuse depuis peu), Isabelle Sprung cumule les avantages…Elle a travaillé sous le signe de la diversité : Elie Semoun, Etienne Chatiliez, Coline Serreau, Jean-Claude Penchenat, Jérôme Deschamps, Macha Makeieff…De la troupe théâtrale ou du plateau de cinéma il n’y a qu’un pas vers le « Seul(e) en scène ». Qu’elle maîtrise à l’évidence de bout en bout. En témoigne cette aventure chansonnesque intitulée « DE FREHEL A NOS JOURS » qui se termine le 12 décembre mais que les esprits curieux pourront encore découvrir – voire retrouver – dès le soir du 14 novembre au Connétable à Paris. Nous y serons. Pour la troisième fois consécutive. En effet, comment résister à un tel phénomène, en parfait décalage avec les modes éphémères ? Ni fantaisiste, ni tragédienne, Isabelle Sprung (Zaza pour les intimes, vous en serez bientôt) évolue avec un aplomb proprement stupéfiant, masquant à peine une sensibilité à fleur de peau. A côté des chansons que créa Fréhel, nous retrouvons l’univers de Marie Dubas comme celui d’Edith Piaf. Isabelle Sprung rappelle -lors d’intermèdes aussi instructifs et concis qu’imagés – combien la grande Edith admirait Marie Dubas. Faire se côtoyer ces trois styles – aux reliefs colorés autant que saisissants – relève d’une grande intelligence de cœur. Isabelle Sprung a pour elle la singularité de proposer les situations les plus dramatiques tout en déployant une faconde et un sens de l’humour, certes ravageur mais empli de tendresse et de respect pour ces personnages féminins dont la restitution échappe ici à la notion même dite « réaliste ». Pour apparaître d’une actualité étonnante. Moderne. Troublante même.

C’est bien la première fois que l’on assiste à une forme d’interprétation anticonformiste de chansons marquées par Edith Piaf : « Milord », « Padam Padam », « Les amants d’un jour » et le très rare « Dans ma rue ». Notre comédienne chantante se délecte à chaque instant. Nous aussi. Elle redonne ses lettres de noblesse à l’art de l’interprétation : fidèle dans l’esprit, inventive dans la forme. Tout est là !

Et Fréhel ? Six titres forment, à eux seuls, un portrait fidèle de la « Môme Catch Catch ». On y croit : les images nous interpellent, nous bousculent. Tant de tragédies, tant d’espoirs aussi en une vie de soleil. Soleil trompeur !

Quant à Marie Dubas, elle fut – après ses débuts au théâtre puis au cabaret- l’une des reines du music-hall et la première à risquer la formule du récital (sans micro !) où elle donna libre cours à son immense talent de fantaisiste ou de tragédienne, faisant naître l’émotion juste à la suite d’une chanson légère…Isabelle Sprung excelle, dans son sillage, à mettre en scène le « Tango stupéfiant » ou ce formidable « Garçon » quasi cinématographique…Elle reprend « Je suis bête » (paroles de Marie Dubas!) et nous régale de « L’amour au passé défini » portant les signatures de Vincent Scotto et du non moins génial Géo Koger.

Le choix, la disposition et l’enchaînement des chansons restent un travail de dentelle pour cette artiste, unique en son genre, sachant détailler une saynète comme peu en apportant, par une gestuelle étudiée mais naturelle, une leçon de music-hall dans le cadre intimiste du cabaret. Terminons par l’essentiel, ce regard où passe un arc-en-ciel d’émotions, un charme et beaucoup de drôlerie. Zaza conquiert son auditoire, lentement mais sûrement. Par le cœur et par l’esprit.

Au piano, Patrick Langlade (sans partition) suit d’instinct, face au mur. Discret, pertinent sous tous les climats et tous les rythmes du sentiment humain. Entre impressionnisme et fauvisme. Mais plus souvent adepte du cubisme, il « assure grave ». Une belle présence, décalée, hors norme. En un mot, précieuse.

En première partie, CHARDRY, » l’homme à la guitare bleue ». Il chante Chardry, Claude Lemesle et une ou deux des vingt-cinq chansons inédites qu’il a composées sur les mots et en compagnie d’Allain Leprest. A bon entendeur. Car « Les femmes sont courbes »…

Laurent GHARIBIAN